Luigi CHERUBINI
1760 - 1842
Compositeur
Bien que né à Florence, Cherubini reste une figure éminente de l’école française dans la première moitié du XIXe siècle. Les inimitiés qu’il suscita comme directeur du Conservatoire de Paris (1822-1842) firent beaucoup contre sa réputation de compositeur. Mais il n’en demeure pas moins l’auteur incontournable de plus de trente opéras, ainsi que de nombreuses œuvres de musique de chambre, religieuse et symphonique. Fils d’un musicien de théâtre qui l’initie au contrepoint, il fait assez rapidement ses débuts, à Florence puis à Londres et à Turin. À Paris, en 1785, il approche Marie-Antoinette par l’intermédiaire du violoniste Viotti et devient membre de la Société olympique, institution de concert proche de la franc-maçonnerie et fréquentée par la haute aristocratie. Pour autant, sa première composition pour l’Académie royale de musique, Démophon (1788), n’est pas un franc succès. En 1789, il devient codirecteur du théâtre de Monsieur, futur théâtre Feydeau. C’est là qu’il créé ses principaux chefs-d’œuvre, Lodoïska (1791), Élisa (1794), Médée (1797), L’Hôtellerie portugaise (1797) et Les Deux Journées (1800). Si son opéra-ballet Anacréon ou L’Amour fugitif (1803) témoigne d’un art parfaitement maîtrisé à l’aube de l’Empire, Cherubini ne s’en trouva pas moins écarté des scènes parisiennes du fait de sa réputation de contre-révolutionnaire et de ses relations difficiles avec Napoléon. En réalité, sa carrière institutionnelle ne prit son essor que sous la Restauration, notamment par une nomination à la surintendance de la Chapelle royale (1814) et une élection à l’Institut (1815).
Focus
Focus
Napoléon et la musique
Œuvres
Eliza ou Le Voyage aux Glaciers du Mont St-Bernard
Luigi CHERUBINI / Jacques-Antoine de RÉVÉRONI SAINT-CYR
1794
Documents et archives
Illustration de presse
Horizon musical
Portrait
Luigi Cherubini (par David d'Angers)
Article de presse
Le Courrier des spectacles, 16 mars 1797 [Médée de Cherubini]
Article de presse