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Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur op. 167

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Achevée en mai-juin 1921 et dédiée au clarinettiste Auguste-Eléonore Périer (1883-1947). 

Allegretto – Allegro animato – Lento – Molto allegro – Allegretto

Cette sonate pour clarinette et piano fait partie d’un ensemble de trois œuvres, complété d’une sonate pour hautbois et piano (op. 166) et d’une sonate pour basson et piano (op. 168), toutes trois composées à Paris durant les mois de mai et de juin 1921, soit peu de temps avant le décès de Saint-Saëns. L’ambition initiale du compositeur était de consacrer une œuvre à chaque instrument à vent – « En ce moment, je consacre mes dernières forces à procurer aux instruments peu favorisés sous ce rapport les moyens de se faire entendre » écrivait Saint-Saëns en avril 1921, songeant aussi, avant qu’il ne décède, à une pièce pour le cor anglais. Cet ambitieux projet ne put être mené à terme, mais il suscita la création de trois opus dont les qualités respectives en font des œuvres importantes (et pourtant peu documentées) du répertoire français pour les vents au XIXe siècle. Les trois sonates furent éditées chez Durant en novembre 1921, mais on ne conserve aucun compte-rendu de performance publique du vivant du compositeur. Dédiée à Auguste-Éléonore Périer, professeur au Conservatoire de Paris et clarinettiste à l’Opéra-comique, la Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur offre, en quatre mouvements, un aperçu élégamment agencé des possibilités sonores et techniques de la clarinette. Au caractère délicat et raffiné du thème en 12/8 de l’Allegretto succède un Allegro animato espiègle ponctué de quelques chromatismes audacieux. La sonate se poursuit avec un Lento en 3/2, grave et sombre, et pour conclure, un Molto allegro énergique et joyeux en 4/4 dont la reprise, nostalgique, du thème de l’Allegretto initial assure à l’œuvre sa cohérence.

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