L’ Arlésienne
1re suite (Bizet, 1872) : Prélude – Minuetto – Adagietto – Carillon
2e suite (Guiraud, 1879) : Pastorale – Intermezzo – Menuet – Farandole
En 1872, Alphonse Daudet adapta au théâtre la nouvelle qu’il avait publiée trois ans plus tôt dans Les Lettres de mon moulin. La pièce, créée au Théâtre du Vaudeville le 1er octobre 1872, essuya un échec. Elle était accompagnée d’une musique de scène de Bizet qui fut en revanche bien reçue : vingt-sept numéros, certains très brefs, intercalés entre les scènes ou superposés aux dialogues selon le procédé du mélodrame. L’orchestre de chambre comportait un cor anglais, un saxophone alto, un tambourin provençal et un piano, au service de couleurs inédites et raffinées. Afin de ne pas perdre une si belle matière, le compositeur en reprit aussitôt une partie dans une suite d’orchestre de quatre pièces (Prélude, Minuetto, Adagietto, Carillon), créée au Cirque d’hiver sous la direction de Pasdeloup le 10 novembre 1872. En 1879, quatre ans après la mort de Bizet, Ernest Guiraud réalisa une seconde suite, elle aussi en quatre volets (Pastorale, Intermezzo, Menuet, Farandole). Grâce à ces deux partitions, la musique de L’Arlésienne a non seulement survécu, mais elle est devenue un succès des concerts symphoniques. Bizet lui avait donné une touche de couleur locale en citant trois airs provençaux, qu’il a peut-être lus dans le recueil de François Vidal Lou Tambourin (1864) : Marcho dei Rei, cantique de Noël qui daterait du XVIIIe siècle et qu’on entend dans le Prélude de la Suite no 1 ; Er dóu Guet, berceuse non reprise dans les suites ; Danso dei Chivau-frus, thème principal de la Farandole qu’il conclut en apothéose en se superposant à la mélodie de la Marche des rois.
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Deuxième Suite sur L'Arlésienne (Bizet & Guiraud)
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date de publication : 25/09/23
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