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Hamlet

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Scène d'Hamlet (Thomas) : acte I, scène 2

Opéra en 5 actes d'après Shakespeare, créé au Théâtre impérial de l'Opéra (salle Le Peletier) le 9 mars 1868.

Transposer Hamlet sur la scène de l’Opéra de Paris obligeait à de sérieuses modifications du drame d’origine. Pour leur livret, Barbier et Carré partirent de l’adaptation réalisée en 1847 par Alexandre Dumas père et Paul Meurice. Elle laissait le prince du Danemark en vie, mais conservait quelques répliques shakespeariennes, comme le célèbre « Être ou ne pas être » (qu’on retrouve d’ailleurs dans l’opéra). En 1863, Thomas termina une partition en quatre actes où le héros était ténor (mouture restée inédite pour des raisons inconnues). En 1867-1868, il en fit une version en cinq actes, avec un Hamlet baryton, créée avec succès à l’Opéra de Paris le 9 mars 1868. Pour la production de Covent Garden de 1869, il modifia le dénouement afin de terminer sur la mort d’Hamlet : les spectateurs n’auraient pas accepté de trahir à ce point leur dramaturge national. Sans doute les transformations de la pièce d’origine sont-elles en partie responsables de la désaffection du XXe siècle à l’égard de Thomas, lequel avait dû respecter les codes de la scène lyrique de son temps : offrir un duo d’amour (« Doute de la lumière », acte I), une chanson à boire (« Ô vin, dissipe la tristesse », acte II), un ballet (acte IV). Comme Donizetti dans Lucia di Lammermoor, il requit la virtuosité d’une colorature pour figurer la folie de l’héroïne, thème cher aux romantiques. Il utilisa la couleur orchestrale afin de caractériser les climats (on notera le timbre singulier du saxophone) et, bien que le livret simplifie la psychologie des personnages, il parvint à nuancer finement les états d’âme et à en traduire l’évolution. 

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/3350

date de publication : 09/03/24



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