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Petit Quatuor à cordes en ut mineur CG 561

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Formation musicale :
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Adagio. Allegro moderato – Andante con moto – Scherzo – Allegro

La chronologie des cinq quatuors de Gounod reste hypothétique. S’il est établi qu’un présumé premier a été exécuté à la Société nationale de musique le 12 décembre 1885, on en ignore encore l’identité. On peut penser qu’il s’agit du Petit quatuor en ut majeur, mais il aurait été écrit (et créé ?) une dizaine d’années auparavant car la dédicace de chaque mouvement à un membre du Quatuor Armingaud (qui semble avoir cessé ses activités en 1876) et la graphie du manuscrit suggèrent de le dater du milieu des années 1870 au retour d’Angleterre où il avait laissé diverses ébauches. La gravité tourmentée de l’ut mineur initial, dont l’écho reviendra en conclusion de l’œuvre, jette une lueur sombre sur cette partition qui, dès l’Allegro moderato, semblait libérée de ses inquiétudes. Sur un motif obsessionnel passant d’un pupitre à l’autre, l’Andante con moto est le mouvement où l’écriture polyphonique offre le plus de variété et de densité, où les voix intérieures sont les plus individualisées. Musique de fées, dont le mode mineur évoque Mendelssohn, le Scherzo comporte deux trios contrastants : l’un coule sur une double pédale et, dans l’autre, un curieux effet de brouillage de l’alto rappelle le murmure d’un rouet. Après quelques hésitations, l’Allegro final a l’allure d’une tarentelle rehaussée de légers contrepoints. Et cependant la forme sonate, lestement enlevée, débouche inopinément sur la reprise de l’introduction et la conclusion apaisée, en majeur, ne laisse pas d’être mélancolique.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/5740

date de publication : 25/09/23



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