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Sérénade et Saltarelle

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Opus 7. Pour violoncelle et piano

L’opus 7 d’Auguste Tolbecque paraît en 1865 chez l’éditeur parisien Émile Chatot, alors que le compositeur réside déjà dans le sud de la France. Il se présente en effet, sur la page de titre, comme « Professeur au conservatoire et violoncelle solo du Grand-Théâtre de Marseille ». Dédiée « à [s]on ami E. Lamotte », l’œuvre s’inscrit dans une série de partitions pour violoncelle et piano que Tolbecque construit en deux parties, associant une pièce lente à une autre bien plus rapide : l’opus 5 alliait Romance et Polonaise, l’opus 6 une Barcarolle et une Musette pastorale. Ces doubles propositions permettent de donner à entendre de manière distincte les deux domaines dans lesquels un violoncelliste doit exceller : la rondeur de l’émission du son et la virtuosité digitale. D’inspiration résolument romantique, l’opus 7 offre ainsi tout ce qu’il faut pour faire briller le soliste. La Sérénade est un andantino très expressif au milieu duquel le compositeur place une coda rubato pour le violoncelle. La Saltarelle, « presto e spiritoso », semble d’abord plus exigeante pour le pianiste, mais réserve au final des traits diaboliques pour son comparse. On ne connaît aujourd’hui qu’une exécution publique de cette pièce par son auteur : au printemps 1881, à La Rochelle. La presse est enthousiaste à l’issue de l’audition : « Remarquablement accompagné par sa fille, pianiste de talent, M. Tolbecque a montré ce que devenait en ses mains le grave violoncelle […], chantant dans la Sérénade, étourdissant de virtuosité dans la Saltarelle de sa composition » (L’Écho rochelais, 30 mars 1881).