Quintette pour clarinette et cordes op. 89
Allegro – Andante – Minuetto : Allegro – Finale : Allegretto
Antoine Reicha nourrit un intérêt particulier pour les instruments à vent et leur consacre un nombre remarquable de compositions. Installé à Paris où il fréquente les meilleurs solistes de son temps, il compose vingt-quatre quintettes à vent et offre à chacun des cinq membres un quintette pour instrument soliste et quatuor à cordes. Le Quintette pour clarinette et cordes en si bémol majeur, vraisemblablement prévu pour le clarinettiste Jacques-Jules Bouffil, compte parmi ses œuvres les plus jouées. Publié sous le numéro d’opus 89 vers 1820, il est dédié à un notable parisien, M. Boscary de Villeplaine. L’écriture habile de Reicha pour la clarinette témoigne d’une étude sérieuse de la technique de l’instrument. L’Allegro initial, de forme sonate, s’ouvre à l’unisson sur un motif affirmé aux cordes, cédant immédiatement à la ligne fluide et raffinée du soliste. Les idées abondent, portées alternativement par la clarinette et par les cordes. Un jeu d’imitation original se fait entendre dans le second groupe thématique et de discrets pizzicati viennent colorer la réexposition. Le second mouvement, en mi bémol majeur, présente une mélodie chantante qui s’étire et se déploie sur l’accompagnement régulier du quatuor. Le mouvement s’anime progressivement et réserve au soliste une plus grande liberté. Le Minuetto tient son rôle de divertissement, avec un thème plein d’énergie qui contraste avec le caractère plus nonchalant et dansant du trio. Un sentiment d’effervescence domine dans le Finale, marqué d’un plus haut degré de virtuosité et d’une admirable maîtrise de l’écriture.
Permalien
date de publication : 25/09/23
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