Wilhelm KRÜGER
1820 - 1883
Composer, Pianist
Fils d’un musicien de la chapelle du roi de Wurtemberg, Wilhelm Krüger reçoit une solide formation musicale à Stuttgart avant de se faire connaître comme pianiste lors de tournées en Allemagne. Précédé d’une belle réputation, il s’installe à Paris en 1845 pour poursuivre sa carrière de concertiste, de pédagogue et de compositeur. Ses œuvres pour piano, essentiellement des fantaisies sur des thèmes d’opéras contemporains (notamment ceux de Donizetti), sont fréquemment jouées dans les salons. Ses productions – fantaisies, études (dont Les Six Jours de la semaine), caprices, nocturnes, danses, transcriptions et autres pièces de genre – forment à la fin de sa vie près de 170 numéros d’opus publiés à Mayence. On connaît cependant davantage Wilhelm Krüger en France pour son activité au sein de la Société de bienfaisance allemande de Paris dont il est l’un des fondateurs. Active jusqu’à la déclaration de guerre de 1870 – date à laquelle Krüger repart pour l’Allemagne –, cette société se charge de promouvoir la musique d’Outre-Rhin au sein de la capitale française. Elle assure cette promotion en soutenant les interprètes de passage (dont Clara Schumann) ou résidant à Paris, en promouvant les grands classiques (Bach, Haendel), ou encore en éditant les contemporains (Schumann, Brahms). Krüger est également le créateur, à Paris, du Premier Trio op. 63 de Robert Schumann. Préoccupé par le développement de la musique de chambre en France, il propose gratuitement ses services au Conservatoire, pour finalement ouvrir un cours indépendant de musique d’ensemble en 1868.