Augustin SAVARD
1861 - 1942
Composer
Augustin Savard est le fils d’Augustin-Marie-Gabriel Savard (1814-1881), auteur d’un traité d’harmonie longtemps en vigueur au Conservatoire (13e éd. en 1886), où il enseigna l’harmonie et le solfège. Savard fils suit, dans cette même institution, l’enseignement de Massenet, notamment, et obtient un premier prix d’harmonie (1883), un second prix de contrepoint et fugue (1885) avant de décrocher un premier grand Prix de Rome en 1886, avec la cantate La Vision de Saül, saluée dans la presse lors de son exécution la même année. Après avoir été chef des chœurs à l’Opéra de Paris (1892-1893), Savard dirige le conservatoire de Lyon de 1902 à 1921. Proche d’Albéric Magnard, qui lui dédie son opéra Yolande (1892), il s’engage avec son ami dans l’Affaire Dreyfus, aux côtés de Koechlin et de Ropartz. Il laisse une production peu abondante où se distinguent deux symphonies, dont la première est créée à Angers en 1891 et la seconde à Strasbourg par Ropartz en 1925, un Quatuor à cordes (1896), édité en 1912, et une ouverture,Le Roi Lear (1901 ?), jugée trop wagnérienne par Debussy. Savard aborde aussi la scène lyrique avec La Forêt (Opéra de Paris, 1910), « féerie lyrique » en 2 actes sur un livret de Laurent Tailhade qui met en scène des arbres se révoltant contre un bucheron, chargé de tracer une allée à travers les bois. Plusieurs critiques crurent y distinguer l’influence de d’Indy en raison d’une écriture harmonique austère, chromatique ou modale. Sa disparition, le 6 décembre 1942, à Lyon, où il s’était fixé depuis plusieurs années, passe presque inaperçue dans la presse.
Documents and archives
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Augustin Savard
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Les concurrents pour le concours de Rome au château de Compiègne en 1885
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Jean-François Delmas en Pierre (La Fôret de Savard)
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publication date : 15/05/24