Pierre VELLONES
1889 - 1939
Composer
Né Pierre Rousseau, Vellones emprunta son pseudonyme au nom d’un village de la Meuse qu’il traversa pendant la Grande Guerre. Violoncelliste amateur, aquarelliste talentueux, il se forma auprès de Jean-Hugues Louvier (un ami de Widor). Son désir de devenir musicien se heurta à l’opposition paternelle et il s’orienta vers la médecine. Mais il continua de composer, choisissant souvent des effectifs étonnants (Impressions d’Espagne pour flûte, basson et harpe, Cinq Poèmes de Mallarmé pour voix, quatre harpes, deux saxophones et contrebasse). Il affectionnait particulièrement le timbre du saxophone et des ondes Martenot récemment inventées. En témoignent par exemple Cavaliers andalous pour quatuor de saxophones, un Concerto pour saxophone alto, Rastelli pour quatuor de saxophones et orchestre, la Rapsodie pour saxophone, harpe, célesta et percussion, Vitamines et Split pour ondes et ensemble, Cadix pour deux ondes, trois saxophones, trompette, contrebasse, piano, harpe et percussion. À partir de 1933, alors qu’il commençait à souffrir du cancer des os qui allait l’emporter, il entreprit plusieurs voyages en Europe, notamment en Espagne, pays qui laissa une forte empreinte dans sa musique. Ses œuvres révèlent aussi son goût pour le jazz et l’exotisme. Chansons d’amour de la vieille Chine pour voix et piano, la « danse arabe » pour orchestre Ouled Nails, le ballet Le Paradis d’Amitabha (qui intègre des instruments tibétains) ou encore Polynésie, impressions exotiques reflètent sa fascination pour des contrées qu’il n’eut pas le temps d’approcher.