À propos de Roma. Une lettre de M. D. Parodi

À PROPOS DE « ROMA »
Une lettre de M. D. Parodi

À la suite de l’interview du maître Massenet, publiée dans nos colonnes par notre collaborateur Borgex, nous avons reçu du fils de l’auteur de Rome vaincue, la lettre suivante, que nous nous faisons un plaisir d’insérer.

Monsieur le Rédacteur en chef,

Je viens de lire avec émotion, dans le numéro de Comœdia de lundi, les paroles que votre collaborateur Borgex a recueillies de la bouche de M. Massenet sur mon père et sur Rome vaincue. Nous en avons été profondément touchés. Mais j’y vois aussi que, dès 1902, au lendemain de la reprise de l’œuvre au Théâtre-Français, le maître avait eu l’idée d’en tirer un opéra, et qu’à la demande d’autorisation qu il avait adressée aux héritiers d’Alexandre Parodi, il n’avait pas reçu de réponse. Est-il besoin de dire que cette demande d’autorisation a dû s’égarer, qu’elle ne nous est jamais parvenue et que nous n’avons entendu parler du désir de M. Massenet que lorsque nous sommes entrés en pourparlers avec M. Cain, en 1908 ? Vous ne vous étonnerez pas, monsieur, que je tienne à préciser ce point. Il est vrai que la rectification en pourra paraître presque inutile : qui pourrait croire que nous fussions restés indifférents à la proposition d’un homme tel que Massenet, de Massenet, pour qui mon père professait l’admiration la plus vive, et au nom duquel il aurait été heureux de voir son nom associé !

En vous remerciant d’avance de l’insertion de ce mot, je vous prie d’agréer, monsieur, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

D. PARODI.