Bouffes-Parisiens. Répétition générale des Chevaliers de la Table-ronde
C’était hier soir, aux Bouffes, la répétition générale des Chevaliers de la Table-Ronde.
Cette petite fête de famille devait, comme toujours, être tout à fait intime ; quelques amis et amies de la maison seulement. Aussi la salle était-elle comble !
La répétition n’a commencé qu’à neuf heures moins le quart.
Alors la toile s’est levée, et M. Desmonts, régisseur, nous a informé que, la pièce ne passant pas aujourd’hui, la direction réclamait l’indulgence pour les costumes inachevés que nous allions voir.
En effet, le coup d’œil était bizarre. À côté d’une figurante complétement maquillée et habillée, se trouvait un choriste avec son paletot de citoyen français et un chapeau mou.
*
Au premier acte, il y a un duo d’amour charmant entre M. Jannin et mademoiselle Castello. Le final de cet acte est très chaud, très vigoureux. Bonne chute de rideau.
Au commencement du second acte, madame Ugalde chante deux couplets délicieux où ; en sa qualité de mère un peu cascadeuse, elle donne à sa fille des conseils dont le refrain est celui-ci :
Ô ma fille ! ô ma fille !
De mon cœur écoute le cri :
Fuis les amours de pacotille ;
Si ça n’est pas pour ton mari,
Fais-le du moins pour ta famille !...
Ces couplets, grâce au refrain, vont avoir un succès fou cet hiver.
Peu de grands personnages assistaient à cette répétition. La diplomatie n’y était pas représentée.
On pouvait admirer Timothée Trimm dans une avant-scène.
Mademoiselle Scheider était dans une baignoire.
D’autres baignoires étaient occupées par mesdemoiselles Massin, Leblanc, Delval, Silly, etc. […]
Jules Valentin
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HERVÉ
/Henri CHIVOT Alfred DURU
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publication date : 24/09/23