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Théâtres. Robert le Diable (2e article)

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THÉÂTRES.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Robert-le-Diable, opéra ; musique de M. Meyer-Beer. (IIe ARTICLE.)

Depuis notre premier article plusieurs représentations nous ont permis de mieux apprécier tout le grandiose et la richesse de détails de cette belle partition, qui est un évènement dans l’art musical. L’Académie royale, comme une coquette qui se met en frais pour un amant à demi blasé, redouble d’efforts chaque hiver. Cette fois on peut dire qu’elle a étalé ses plus brillants atours : costumes éclatants, danses neuves, piquantes et merveilleusement composées ; décors pittoresques, et dont plusieurs reproduisent sur une échelle large les effets du diorama ; tous les prestiges, toutes les séductions des Ciceri, des Duponchel, des Taglioni, ont été admirablement réunis pour ravir la foule, qui ne cessera de long-temps de se presser dans la vaste salle de l’Opéra. 

Reprenons notre récit. 

Nous avons laissé la jeune Alice dans ces vilains rochers de Sainte-Irène près de l’autre où Satan, au milieu de sa cour, va prononcer l’arrêt du retour de Bertram en enfer. La jeune fille croyait trouver un rendez-vous son ami Raimbault, elle appelle, s’impatiente et chante deux couplets qui se terminent par un motif plein de naïveté et de fraîcheur. Mademoiselle Dorus, qui dans tout le rôle d’Alice déploie un grand talent de cantatrice et de comédienne, chante ces couplets, avec une pureté, une légèreté et une plénitude de voix qui méritent de grands éloges. Cependant le bruit de la bacchanale satanique arrive jusqu’à la pauvre enfant. Le premier mouvement d’effroi est de fuir, mais le nom de Robert parvient jusqu’à elle, et l’idée que son maître peut courir quelque danger l’emporte sur la peur, elle se précipite dans la caverne ; mais bientôt elle réparait et tombe évanouie au pied de la croix. Bertram la suit, pâle, défait, désespéré. L’arrêt est rendu. Avant minuit, qu’il ait ou non décidé son fils à le suivre, il faut qu’il soit de retour chez Satan. 

Ici commence un duo admirable de vocalisation et d’orchestre. Ce duo, morceau achevé de vérité, d’art et de sentiment, se fait vivement remarquer au milieu de toutes les beautés de ce grand ouvrage, parce qu’il exprime en saillie, renfermé dans un court espace, le génie particulier que M. Meyer-Beer a déployé dans tout le cours de la pièce, la règle d’art qu’il s’est imposée, le caractère spécial original qu’il a voulu imprimer à l’ensemble de sa musique. Il nous semble que la manière propre à M. Meyer-Beer est de placer dans l’orchestre le sentiment général éprouvé par les personnages qui sont en scène, la moyenne de leurs émotions diverses, ou plutôt l’ensemble, l’unité de ces émotions, et de donner en même temps à chacun d’eux un langage, un chant, qui soient l’expression rigoureuse de son caractère et de ses passions. 

C’est là, nous le pensons, le secret de ce grandiose et de cette plénitude d’harmonie qui se soutiennent jusqu’à la fin au milieu des effets les plus piquants, les plus bizarres, les plus capricieux. Mais ceci est surtout remarquable dans le duo en question. Les basses modulent sur tous les tons une phrase lente, plaintive, lamentable, où respirent à la fois la ruse, la froide malice de Bertram et la frayeur d’Alice. « Viens, viens vers moi », lui dit à plusieurs reprises le démon, avec la fascination d’un serpent qui attire sa proie. Elle hésite. « Qu’as-tu vu ? — Rien. — Qu’as-tu donc entendu ? —-Rien, rien! » Bertram soupçonne encore ; et, après l’explosion sourde de sa mauvaise nature dans un a parte où il couvre le chant naïf et tremblant d’Alice par une modulation hardie, saccadée, sombre et violente à la fois, il redouble de caresses et parvient à arracher de la jeune fille un cri d’horreur qui lui apprend qu’elle sait tout. Alors il la menace de mort, elle, son amant, son vieux père et tous les siens, si elle dit un mot de ce qu’elle a vu. Le ton de cette espèce de malédiction par laquelle il prend possession de la pauvre jeune fille qui est tombée à genoux, est sublime de méchanceté. Un silence succède ; puis l’orchestre reprend la mélodie triste et monotone du commencement ; et Bertram, avec une expression d’astuce triomphante et sur un ton de raillerie amère que Levasseur peut seul donner à sa voix, répète, en lui faisant un signe d’intelligence effrayant : « Ainsi tu n’as rien vu ? — Rien. — Rien entendu ? — Rien, rien ! »

L’entrée de Robert lie ce duo remarquable à un trio sans accompagnement habilement jeté au milieu du troisième acte pour reposer les oreilles du fracas de la scène infernale qui précède et du ballet qui va suivre. Alice n’y tient plus, elle veut tout apprendre à Robert. « Va, lui dit Bertram, parle ! au nom de ton amant, de ton vieux père ! » Ces mots suffisent ; la force lui manque, elle prend la fuite et laisse Robert raconter à son ami l’histoire de son désappointement que celui-ci sait déjà de reste. Tandis que Robert poursuivait dans les bois le diablotin que Bertram lui avait dépêché sous les traits du prince de Grenade, le vrai prince remportait le prix du tournoi, la main de madame Damoreau, princesse de Sicile. Bertram d’un air sournois et fixant sur son ami ses yeux d’oiseau de nuit, lui apprend que son rival a eu recours à des charmes diaboliques. — « Que faire ? dit Robert. — Employer les mêmes armes. — Est-il donc des secrets pour conjurer les démons ? — Oui. — Les connaîtrais-tu ? — Je les connais. » Ce récitatif, composé de fortes dissonnances qui s’élèvent par demi-tons, est du plus grand effet ; le tremendo de l’orchestre est comme un voile léger que la voix de Levasseur, tour à tour sourde et tonnante, secoue et déchire. Robert a appris qu’il existe dans un vieux couvent, sur le tombeau de l’abbesse, un rameau vert avec lequel on obtient tout ce que l’on veut. Bertram excite avec une adresse infernale l’audace et la fierté de Robert, qui, dans un duo étincelant de verve chevaleresque, se décide à pénétrer dans le couvent et à commettre le sacrilège. Or il est bon de dire, ainsi que les auteurs en ont pris soin, que Bertram va s’y rendre avant lui, et voici dans quelle intention. L’idée fixe de ce pauvre damné est d’emmener son fils avec lui. L’amour qu’il lui porte est tellement sérieux qu’il n’a rien épargné pour y parvenir. Il ne cesse de tromper bassement ce fils et d’exciter méchamment ses passions de guerrier brutal et de hardi débauché. Il l’a ruiné et déshonoré, mais vainement. Il espère à cette heure être plus heureux en lui mettant dans la main le moyen de satisfaire tous ses désirs : 

Ce pouvoir souverain va le conduire au crime, 
Et le crime conduit à nous. 

C’est pourquoi il le précède au couvent de Sainte-Rosalie. Merveilleux tableau que l’intérieur de ce couvent ! Qu’on se figure de vastes cloîtres s’enchaînant les uns dans les autres et se perdant au fond dans l’obscurité de la nuit. La lumière tremblante et argentée de la lune ne pénètre que par l’ouverture d’une cour formant cimetière, où elle blanchit les pierres tumulaires et les branchages des ifs et des cyprès, et par les intervalles des colonnes qui soutiennent la galerie la plus avancée et projettent leur ombre sur le pavé. Là sont rangés les tombeaux des lionnes pécheresses qui, pour avoir mené trop joyeuse vie en dépit des saints canons des conciles, ont été frappées de mort subite et descendues tout au fond de l’enfer. Au milieu de ces tombeaux s’élève celui de l’abbesse où gît le rameau vert. Bertram vient évoquer toutes ces jeunes filles damnées comme lui, sur le motif de l’introduction qui sert d’ouverture à l’opéra. Aussitôt commence un spectacle d’un genre tout-à-fait neuf, véritable apparition qui parle aux yeux, aux oreilles, à tous les sens à la fois, et qui passe en merveilleux le rêve le plus fantastique du bon Hoffmann. Des feux follets scintillent sur le front de chaque statue tumulaire, et ces statues se dressent lentement, glissent sur les dalles du cloîtres, et arrivent de tous les points de la galerie, du cimetière et du portique. Elles avancent, non pas comme le Commandeur en frappant lourdement du pied, mais immobiles, encore raidies, sans mouvement et sans vie. Pendant ce temps les bassons font tristement résonner une marche monotone à demi étouffée, mystérieuse, glacée, qui sent le spectre et le cercueil. Ce chant cadavéreux est plusieurs fois interrompu par des lamentations prolongées d’instruments de cuivre. 

Quand le cercle est formé autour de Bertram, il recommande aux nonnes de ne rien épargner pour séduire son fils, et le déterminer à cueillir le fatal rameau. Et voici que peu à peu la vie revient à tous ces marbres immobiles ; les nonnes font un pas, se regardent et se trouvent laides ; elles arrachent leurs voiles, se parent de la verdure du cimetière, vont chercher des coupes, du vin, des dés, et reparaissent toutes en chemisettes, fraîches, agaçantes, se livrant, sous les lampes du cloître qui s’allument d’elles-mêmes d’un feu jaune et bleuâtre, à tous les ébats de leur ancienne vie de folie et d’orgie. La musique vive, entraînante, cynique, s’arrête tout-à-coup : c’est Robert. Les nonnes se cachent derrière les tombeaux et les colonnes. 

Robert trouve dans la statue de sainte Rosalie une grande ressemblance avec les traits de sa mère chérie. Il hésite, il se trouble, et fuirait volontiers s’il n’était à l’instant entouré des nonnes aux poses gracieuses et suppliantes. Des groupes se forment, et il est tenté par tous ses vices. Ici on verse le vin dans des coupes dont il humecte ses lèvres ; là on l’appelle par le bruit des dés et de l’or qui roulent sur le marbre d’un tombeau ; mais, au milieu de tant d’agaceries et d’œillades, Robert, en qui la bonne nature est la plus faible en ce moment, résisterait long-temps encore, on le sent, si mademoiselle Taglioni n’arrivait pas. Mademoiselle Taglioni opère à l’Académie royale plus de prodiges que la vieille garde de la grande armée dans nos compagnes meurtrières. Est-il quelque vertu farouche qui soit comme une batterie bien alignée, comme un bataillon bien serré et hérissé de baïonnettes, toutes les danseuses jolies, vives, légères, vont-elles voltiger vainement autour sans pouvoir l’entamer ; mademoiselle Taglioni paraît, et la vertu entre immédiatement en pourparler. La voilà donc cette jeune damnée si naïve, si gracieuse et si souple ; la voilà avec son sourire et sa malice d’enfant ; elle se balance, s’enlève, retombe sans bruit, plus légère qu’une ombre exhalant de ses mouvements onduleux comme une harmonie de poses et de formes qui pénètre amoureusement le cœur de Robert. Elle l’enlace dans ses bras ; elle l’attire en forçant ses pas à suivre le rhythme cadencé de sa danse ; elle se dresse sur la pointe du pied, et lui parle mystérieusement à l’oreille. Qu’a-t-elle dit ? Nul ne l’entend ; mais on sent que ses paroles ont dû être d’un effet bien magique, quand on la voit s’agenouiller voluptueusement au pied du tombeau de la sainte, renverser à demi son joli front, et quand on entend surtout le baiser que Robert y imprime. Cette fois la vertu a définitivement mis bas les armes. Robert, vrai fils du diable, tient le rameau dans ses mains. M. Meyer-Beer a parfaitement saisi, dans sa musique de danse, le génie de mademoiselle Taglioni. Ce sont des phrases molles et pures qui s’élèvent et tombent lentement comme un oiseau, ainsi que fait la jeune danseuse. La prise de possession du rameau est le signal d’une bacchanale générale, d’un vrai sabbat entremêlé d’un bruit aigu de chaines qui se heurtent et de cris menaçants de démons. Les nonnes, les cheveux épars, dansent en rond autour du bénitier de la galerie et de la croix du cimetière ; elles défilent à plusieurs reprises devant Robert, qui parvient toutefois à s’éloigner. Alors le bruit cesse, les lampes s’éteignent, et chaque nonne tombe inanimée auprès de son tombeau. 

Ce jeu de toutes les illusions, de tous les prestiges, cette fantasmagorie de diables et de spectres, ressource indispensable aujourd’hui pour des auteurs qui ne savent rien de plus que le pauvre public dont les oreilles sont fort émoussées et le cœur vide, fatiguerait cependant à la longue. Les auteurs l’ont senti, et le quatrième acte rentre dans la réalité de la vie. Cet acte, qui commence par un chœur majestueux précédé d’un solo de timbale dont l’effet est bizarre, contient un beau duo et un finale. Robert, en proie à toutes les passions mauvaises, se sert de son rameau pour endormir toute la cour, et pénétrer seul, la nuit, dans la chambre à coucher de la princesse, qu’il a résolu d’emmener avec lui de gré ou de force. 

Nous répéterons pour ce duo ce que nous avons dit de celui du troisième acte. L’orchestre exprime admirablement le trouble des deux amants : l’un parle en maître, commande, menace avec des éclats de voix brutaux, furieux ; et l’autre penchée sur le sein de l’homme qu’elle aime, supplie, soupire et pleure. Le diable est déçu dans son attente : c’est la vertu cette fois qui l’emporte sous les traits de madame Damoreau. Robert humilié, dompté, brise son rameau. Toute la cour s’éveille. Il est saisi et emprisonné. 

Au cinquième acte Bertram, qui a tiré son fils de prison, le conduit sous le portique de la cathédrale de Palerme, lieu d’asile et de pleine indulgence ou les moines viennent de chanter un beau chœur d’un caractère mâle et grave. Minuit va sonner, tous les moyens magiques ont échoué ; il faut en venir à un aveu sincère et pathétique. Un diable ne recule devant rien. Il va donc confesser à Robert qu’il est son père, et tenter de l’entraîner par la seule force de son amour. Cette situation était un grave écueil après les moyens extrêmes déjà déployés dans toute la pièce. M. Meyer-Beer a triomphé complètement de cette difficulté. Le dernier duo de Robert et de Bertram, qui se prolonge en trio lorsque arrive à propos Alice avec le testament, est le morceau le plus riche, le plus passionné, le plus dramatique de tout l’opéra ; c’est celui, sans contredit, qui produit le plus d’effet. Nous citerons les accords de l’orgue et l’air dont il accompagne le chœur intérieur des moines, le motif du trio, espèce de marche funèbre où dominent les basses et les altos, et le chant sourd et étouffé de trompettes pendant lequel Robert fait lecture du testament de sa mère. Bertram redouble de tendresse et de supplications. L’heure approche. Son chant prend un caractère de tintin [sic] et de désespoir indicible. Alice, pour balancer l’effet des prières de Bertram, a saisi le testament et le lit à pleine voix, et entre eux deux Robert, hors de lui, pousse par intervalle un « Prenez pitié de moi ! » qui n’est qu’un cri rapide, un cri de détresse. Enfin l’heure sonne. Bertram s’abîme, et Robert tombe sans vie au bord de la terre entr’ouverte. Le rideau du fond se lève. On voit tout l’intérieur de la cathédrale étincelante de la lumière des lampes, et au milieu des sons de I orgue et d’un chœur suave, la princesse de Sicile, qui attendait Robert, s’avance et vient lui donner la main. 

Tel est l’opéra nouveau, et nous n’avons pu offrir à nos lecteurs qu’une esquisse bien incomplète. Le luxe des décors et de la mise en scène, l’ensemble de l’exécution, le jeu de mademoiselle Dorus, de Levasseur, de Nourrit ; le chant de madame Damoreau, la précision des chœurs, mademoiselle Taglioni, dont le nom seul est un récit et un éloge ; tout s’est grandi, épuré, perfectionné pour entourer d’un digne cortège la belle partition de M. Meyer-Beer. Cet opéra nous prouve que la musique, la danse, la peinture appliquée à la scène ; que tous les arts, en un mot, dont l’Académie royale est le foyer, se perfectionnent chaque jour, même dans la sphère étroite et glacée où l’absence complète d’inspiration sociale les emprisonne, et ceci nous réjouit sincèrement. 

Le peuple des travailleurs, dont nous nous sommes faits les champions et les apôtres, le peuple, cette multitude d’hommes, de femmes, de jeunes filles, de jeunes hommes et de petits enfants que la société laisse naître et souffrir, sans souci ni prévoyance, dont elle dédaigne d’assurer le travail, à qui elle ne veut rien donner des lumières et de l’aisance qu’elle réserve exclusivement à un petit nombre pris au hasard ; le peuple a soif de santé, d’instruction et de joies morales, de joies qui pénètrent ses sens, encore grossiers et engourdis, des produits des arts, qui sont pour lui comme les fruits d’un monde inconnu. Nous avons uni, pour donner tout cela au peuple, nos fortunes et nos vies entières. Nous nous multiplions par l’appel que nous faisons à toutes les richesses, à toutes les tendresses, à tous les dévouements. 

Et à mesure que notre nombre s’accroît, la tâche que nous avons entreprise se divise, et chacun suit la route que son génie lui trace. Celui-là sait par la parole enflammer les hommes et les femmes du peuple de sentiments de paix et de bienveillance, et décider l’entraînement des rentiers et des maîtres en leur inspirant la résolution de baser leur bien-être à venir sur l’amélioration présente de la masse ouvrière ; ceux-là organisent les travaux pacifiques des ouvriers, les assouplissent à une règle d’ordre et de prévoyance ; d’autres les soignent et les guérissent quand la fièvre les étreint ; d’autres les enseignent et les éclairent. Ainsi grandit, s’élève et se ramifie une race nouvelle, monde d’où la banqueroute et l’émeute sont bannies ; peuple ennobli, aimant, ardent, dont les sens vierges assurent d’avance à tous les artistes qui viendront leur apporter le régal de leurs sublimes créations un enthousiasme d’une énergie toute nouvelle, des triomphes et une gloire retentissante, près desquels les plus beaux succès de nos jours ne sont que silence et que fumée. 

Nous voyons, disons-nous, avec joie les progrès que font les arts qui entrent dans la composition du drame lyrique ; car l’Opéra renferme l’assemblée des premiers artistes de l’Europe, du globe entier et les artistes aussi bien que les femmes sont appelés dès ce jour à remplir une immense mission : c’est pourquoi nous nous mêlons à leurs jeux et à leurs plaisirs, appréciant même dans le cercle étouffé que l’égoïsme trace autour d’eux les caprices et toutes les émotions dont ils se repaissent, leur montrant ainsi que s’il nous est donné de communier avec eux dans leurs joies et leurs amours, c’est que le dévouement qui nous anime n’est pas si loin de leurs cœurs, et qu’ils peuvent dès maintenant nous aimer, nous comprendre et nous suivre.

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Giacomo MEYERBEER

(1791 - 1864)

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Eugène SCRIBE Casimir DELAVIGNE

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