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Andante religioso

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Pour harpe et violon (ou violoncelle).

Édité chez Louis Rouhier vers 1897 (d’après les numéros de plaque portés sur la partition), l’Andante religioso est a priori la première pièce publiée par Henriette Renié, alors encore cachée au frontispice de l’opus sous l’appellation neutre d’« H. Renié ». La harpiste de 22 ans vient tout juste de quitter le Conservatoire de Paris et la classe de composition de Théodore Dubois. C’est sans doute grâce à Alphonse Hasselmans – son professeur de harpe – qu’elle parvient à intégrer l’écurie de cet éditeur débutant, dont les premières réalisations datent de 1895. Elle lui restera fidèle jusqu’en 1919. La courte page pour harpe et violon (ou violoncelle) porte une dédicace à « M. Jacques Renié », sans doute l’oncle de la compositrice, juge d’instruction à Toulon. Sans trait virtuose et relativement aisée à jouer – du moins, pour la partie violonistique –, la pièce semble vouée à être interprétée par des musiciens de tous niveaux et paraît parfaitement calibrée pour une exécution au cours d’une messe, à l’Offertoire par exemple. Il s’inscrit dans un courant relativement prolixe dans la seconde partie du XIXe siècle : les « Andantes religioso » y sont en effet suffisamment fréquents pour constituer un genre à part entière, pour lequel Antoine Marmontel (1856), Théodore Dubois (1888) ou Francis Thomé (1892) suggèrent des propositions. Le lyrisme grave de la pièce d’Henriette Renié incite à la méditation et esquisse, par ces mouvements ascendants, l’élévation de la prière vers les cieux. Elle permet à la compositrice, dès cette première réalisation, d’affirmer sa profonde foi catholique.

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