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Angélique

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Musical ensemble:

Farce en un acte, créé au Théâtre Fémina (Paris) le 28 janvier 1927.

Regagnant Paris après son séjour à la Villa Médicis, Ibert compose d’abord pour le genre symphonique et créé ses célèbres Escales aux Concerts Lamoureux (1924). Avec son beau-frère, Michel Weber dit Nino, Ibert entreprend l’écriture d’une farce musicale librement inspirée de la légende populaire de Belfagor. Dans un port français de la Méditerranée, le marchand Boniface ne supporte plus la furie qu’il a prise pour épouse et qui répond pourtant au doux prénom d’Angélique. Celle-ci ne supporte pas davantage son sot de mari et accepte ainsi la proposition de Charlot. Boniface met Angélique en vente dans sa boutique. Les touristes successifs qui s’offrent la jeune femme ne la supporteront pas davantage, et chaque fois Angélique regagne la boutique sous les commérages des voisines. Le Diable lui-même ne supporte pas un tel enfer et rend à son tour Angélique à son époux. Dans un ultime désespoir, Boniface tente de se pendre. Il en est aussitôt empêché par Angélique, si attendrie qu’elle devient plus aimante que jamais ! Bien qu’étant la première œuvre d’Ibert écrite pour la scène, la partition d’Angélique marque par son équilibre entre truculence du ton et élégance de l’écriture. L’usage ingénieux du leitmotiv des commères et la vocation comique de l’écriture rythmique sont d’autres traits saillants du métier du compositeur. L’œuvre remporte un franc succès à sa création à Paris au point d’être rapidement traduite dans de nombreuses langues et de faire le tour du globe. Elle assure la notoriété d’Ibert qui dirige lui-même la 1000e représentation dans le monde, donnée à Buenos Aires. 

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