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Ba-ta-clan

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Chinoiserie musicale en un acte, créée au théâtre des Bouffes-Parisiens (salle Choiseul), le 29 décembre 1855.

Porté par le succès des Deux Aveugles, donné dans la baraque du Carré Marigny depuis juillet 1855, Offenbach investi pour l’hiver le théâtre du passage Choiseul où s’installent les Bouffes-Parisiens. Son privilège est renouvelé et l’autorise à mettre en scène jusqu’à quatre personnages, sans chœur, le tout en un seul acte. Le compositeur fait appel à Halévy qui signe officiellement son premier livret. Dans une Chine fantaisiste, Ko-Ko-Ri-Ko veut s’emparer du pouvoir détenu par le roi Fé-Ni-Han. Tandis que le mandarin Ké-Ki-Ka-Ko et la princesse Fé-An-Nich-Ton évoquent les plaisirs de Paris, ils réalisent qu’ils sont tous deux français et projettent de fuir. Ko-Ko-Ri-Ko les intercepte et exige leur exécution. Ne comprenant rien à ce faux chinois que parle le chef des conjurés, Fé-Ni-Han avoue lui aussi être français. Il offre le pouvoir à Ké-Ki-Ka-Ko qui le refuse et entonne le Ba-ta-clan, hymne des conjurés. Ko-Ko-Ri-Ko découvre à son tour ses origines françaises et facilite la fuite des trois expatriés de Pékin à Pantin, pour mieux s’emparer du pouvoir et enfin « fé-ni-hantiser » ! Le scénario ouvertement loufoque de cette « chinoiserie musicale » s’empare des deux thèmes favoris du compositeur, la nostalgie de Paris et la satire du pouvoir. Créé à l’occasion de l’inauguration de la salle Choiseul, Ba-ta-clan remporte un immense succès et confirme la notoriété d’Offenbach dans tout Paris. L’œuvre donne même son nom au célèbre café-concert aux allures de pagode, ouvert dix ans plus tard. À l’étranger, la pièce est vite reprise et Offenbach peut élargir la distribution jusqu’à onze solistes. 

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