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La Chasse du Jeune Henri

Date :
Musical ensemble:

Andante. Allegro. Andante. Allegro

Créé au Théâtre Favart le 1er mai 1797, Le Jeune Henri de Méhul et Bouilly connut un échec cuisant et ne parvint qu’avec peine au terme de sa seule et unique représentation. Le livret ainsi que la partition sont aujourd’hui perdus, si ce n’est quelques bribes et l’ouverture. Au sortir de ce désastre, Méhul aurait-il pu imaginer que cette soirée allait pourtant assurer sa gloire et sa postérité ? Car cette ouverture préservée allait connaître un succès et une diffusion que peu d’œuvres semblables allaient dépasser au XIXe siècle. C’est sous le titre de Chasse du Jeune Henri que la partition s’inscrit durablement au programme de toutes les sociétés de concert européennes dès les mois qui suivent sa création. Il faut préciser que le soir même de la débandade de mai 1797, elle avait surnagé le naufrage en ayant été bissée immédiatement. Les programmes des concerts du Premier Empire et de la Restauration témoignent qu’elle fut souvent jouée entre deux ouvrages lyriques donnés dans les théâtres, et donc pas seulement dans le cadre des soirées symphoniques. Cet engouement s’explique par le contenu narratif très précis de l’ouverture qui en fait un véritable poème symphonique avant l’heure. La partition fait appel aux bois par deux et à 4 cors, timbales et cordes. Les cors, en particuliers, sont sollicités de bout en bout pour faire entendre les sonneries spécifiques qui rythment cette chasse à courre frénétique. Après un Andante pastoral coupé d’inquiètes suspensions, l’Allegro s’élance, où l’on croit entendre le galop des chevaux et les aboiements féroces des chiens qu’excitent les appels de cors annonçant in fine la mise à mort du gibier.

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publication date : 06/09/23



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