Concerto pour piano et orchestre
Lento. Allegro – Lento – Allegro
Dernière partition concertante du compositeur, le Concerto pour piano de 1888-1889 fut parfois sévèrement jugé. Sans doute car Lalo ne confie pas au soliste un rôle éclatant, préférant l’incorporer à un discours de type symphonique. L’œuvre possède pourtant un souffle incontestable qui rappelle Schumann ou Brahms. Créée en privé chez Lalo le 11 novembre 1889 par son dédicataire Louis Diémer et Victor Staub au second piano, sa première officielle a lieu le 1er décembre, sous la direction de Colonne, au théâtre du Châtelet. Introduit par un « Lento », l’« Allegro » repose sur deux thèmes et quelques motifs secondaires. Le « Lento » central, dans lequel Lalo réclame un « son très soutenu », oscille entre rêverie et gravité – on y entend le retour d’un thème du premier mouvement. Héroïque, l’« Allegro » contient aussi des passages lyriques et fait resurgir le thème cyclique.