Pièce pour orchestre publiée chez Leduc en 1898.
En 1898, Mel Bonis publie chez Leduc trois versions de sa Suite en forme de valse : pour piano seul (en quatre mouvements), pour piano à quatre mains (en cinq mouvements) et pour orchestre (en trois mouvements). La version pianistique se présente, en page de titre, comme « une réduction » de l’ouvrage pour orchestre : elle reprend en effet ses trois mouvements (Ballabile – Interlude et Valse lente – Scherzo-Valse), mais y incorpore, entre les deux derniers, cette « Danse sacrée » qui parut dans sa version orchestrale – de manière autonome – elle aussi en 1898. Outre que la publication d’œuvres différentes sous des titres similaires est un geste habituel chez cette compositrice, la mise à l’écart de la « Danse sacrée » dans la Suite en forme de valse pour orchestre peut s’expliquer par le frottement de tonalités existant entre cette pièce en fa dièse majeur et celle du Scherzo-Valse qui devait lui succéder, en fa majeur. Le sacré évoqué dans le titre renvoie davantage à une cérémonie exotique qu’au culte catholique pratiqué par Mel Bonis. L’ailleurs se trouve incarné par une ambiance langoureuse dans laquelle de longues mélodies en notes conjointes circulent entre les pupitres. L’emploi de la flûte et du hautbois en soliste renforce le sentiment de dépaysement. On ne connaît pas actuellement d’exécution publique de cette pièce du vivant de son autrice. Les cours d’orchestration qu’elle prend en 1908 auprès de Charles Koechlin laissent penser qu’elle n’était pas satisfaite de ses premiers essais dans ce domaine et qu’elle n’aura donc pas trop œuvré à leur diffusion.
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