L’ Étoile du Nord
Opéra-comique en 3 actes créé à l'Opéra-Comique le 16 février 1854.
L’Étoile du Nord a été représenté pour la première fois le 16 février 1854 par les sopranos Duprez et Lefebvre, les ténors Delaunay-Riquier, Jourdan et Mocker, le baryton Hermann-Léon et la basse Bataille, qui figurent tous parmi les chanteurs les plus célèbres de leur génération. L’œuvre remporta d’emblée les suffrages du public et revint fréquemment à l’affiche de l’Opéra-Comique jusqu’à la fin du XIXe siècle. La popularité de l’ouvrage est attestée par ses exécutions fréquentes mais aussi par celle de la parodie bouffonne dont il fit l’objet, intitulée Les Toiles du Nord – qui fut l’un des grands succès du théâtre des Délassements comiques de l’année 1854. Inspiré de la vie de l’impératrice Catherine, l’œuvre a pour cadre la Russie de l’époque du tsar Pierre le Grand qui, épris d’une simple cantinière, en fera « l’Étoile protectrice » de sa patrie. Elle est issue du remaniement d’un singspiel intitulé Ein Feldlager in Schlesien, composé en 1844 par Meyerbeer pour l’inauguration du théâtre royal de Berlin. L’œuvre fut saluée par la critique pour la richesse et la puissance de son orchestration, qualités dont le finale de l’acte II offre un exemple particulièrement éloquent. Meyerbeer y superpose trois ensembles instrumentaux qui jouent respectivement un hymne religieux allemand, un pas redoublé (exécuté aux fifres et tambours) et une fanfare de cavalerie, auxquels se joint ensuite le chœur. Les commentateurs du temps de Meyerbeer saluèrent aussi la force dramatique de l’ouvrage, qui fut considéré d’emblée comme l’un des plus aboutis du compositeur.
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L’Étoile du Nord (Marcelin)
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L'Étoile du Nord
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