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Fantaisie pour cor, harpe et piano

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Cette œuvre marque la fin d’une époque pour Durosoir qui ne reprendra la composition qu’en 1945, une fois la paix revenue. On peut s’interroger sur ce silence précoce. Les œuvres se sont raréfiées depuis le 3e quatuor (1934). Des changements majeurs sont intervenus, en cascade, dans sa vie : décès de sa mère en 1934, mariage en 1935, naissance de ses deux enfants en 1936 et 1937. Le temps a changé de dimension, pour lui : il ne lui appartient plus totalement. La pièce comporte 216 mesures. L’alliance de deux instruments polyphoniques, la harpe et le piano est inattendue, mais l’écriture distingue très nettement deux fonctions non redondantes. La harpe est sollicitée pour un discours volubile et léger, intégrant nombre de glissandi et d’accords arpégés. Cependant, à plusieurs reprises, elle entre en dialogue avec le piano, empruntant le même matériau que lui dans un dialogue très serré. Le cor surplombe ce groupe fiévreux par sa sonorité chaude et ses mélodies sereines. Cette œuvre est néanmoins porteuse de toutes les inquiétudes du temps, si lisibles chez le compositeur déjà dans son troisième quatuor.

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