Isoline
Conte de fées en 3 actes et 10 tableaux créé au théâtre de la Renaissance le 26 décembre 1888.
Le scénario de Catulle Mendès serait des plus avant-gardistes si la scène finale ne rétablissait pas l’ordre attendu. Alors que le Roi et la Reine des Fées se querellent, Obéron projette sa vengeance sur la filleule de Titania : la princesse Isoline. Quand Titania lui souhaite l’amour le plus intense du plus beau des princes, Obéron décrète qu’en recevant son premier baiser, Isoline sera changée en homme. Afin d’éviter toute rencontre, Isoline vit dans une tour sous la garde rapprochée des duègnes. Pourtant, le jeune Isolin, aidé d’Obéron, parvient à enlever la princesse. Il triomphe même de l’armée lancée à ses trousses. Le soir des noces, la prophétie d’Obéron s’accomplit et Isoline devient Isolin. Mais Titania n’a pas dit son dernier mot et change aussitôt Isolin en Isoline ! La partition de Messager offre à la forêt enchantée de Brocéliande, au château de la reine Amalasonthe et au pays sans miroir une caractérisation musicale voluptueuse et expressive. L’écriture vocale sert habilement le drame, se faisant tour à tour sentimentale et volubile dans la valse d’Isoline, comique dans le chœur des duègnes, mélancolique dans le chœur des désolées, féérique ou galante dans les scènes dansées. Des chœurs bouche fermée et des scènes de mélodrame complètent cette large palette expressive et confirment le raffinement de la partition. L’œuvre est créée le 26 décembre 1888 au théâtre de la Renaissance dans des décors d’Amable et Lemeunier, des costumes de Métivet et une chorégraphie de Gredelue. Elle connait un nouveau souffle le 21 novembre 1958 à l’Opéra-Comique dans une version en 2 actes, une mise en scène de Paul Maquaire et des décors et costumes de Jean-Pierre Ponnelle, mais disparait des scènes lyriques après 23 représentations.
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Isoline (Messager)
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Isoline (Messager) : illustration de Lucien Métivet
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