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Poème pour violon, alto et piano

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Il existe deux versions du Poème, celle-ci est la version princeps : le manuscrit est daté du 12 mai 1920. L’orchestration sera réalisée plusieurs mois plus tard. Il porte en exergue un texte extrait du Centaure de Maurice de Guérin (1840) d’un romantisme exalté. « …Les mortels qui touchèrent les dieux par leur vertu ont reçu de leurs mains des lyres pour charmer les peuples… » La pièce est en un mouvement de 222 mesures. C’est la deuxième œuvre du compositeur. Il s’agit d’une commande de la municipalité de Vincennes (où Durosoir réside) qui organise un concert au bénéfice du monument aux morts de la ville. L’œuvre sera créée, à cette occasion le 10 novembre 1920, par Lucien Durosoir au violon, Jean Alan à l’alto et Marcel Raby au piano. Le lyrisme post romantique qui habite cette pièce correspond bien à l’état d’esprit ardent du compositeur en ce retour de guerre où tous croient en un avenir de paix. En témoignent les vastes mouvements mélodiques qui le parcourent (mains en parallèle au piano, unissons à l’octave aux cordes), mouvements constamment relancés vers l’aigu, en figures rhétoriques de l’aspiration à un au-delà ou un ailleurs. L’abondance des triolets en mesure binaire aussi bien que des mesures ternaires, confère au rythme une dynamique forte et ininterrompue. Mélange de ton héroïque et de grande douceur, le Poème comporte déjà nombre de traits stylistiques propres au compositeur, notamment des motifs mélodiques qui nourriront d’autres œuvres à venir.

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