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Quintette en fa majeur pour piano et cordes

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Le Quintette réunit les caractères de fougue, de passion, de violence contenue qui caractérisent la manière du compositeur dès le début, en même temps que cet esprit élégiaque, tendre et intimiste qu’il affectionne particulièrement. L’abondance du matériau musical et de ses remaniements multiples signale une imagination bouillonnante, un esprit toujours insatisfait. Le 1er mouvement s’appuie sur le changement constant d’éthos et de tempo (18 changements de tempo en 132 mesures) et sur 2 idées dominantes : thème autoritaire du début et  partie centrale très apaisée, entièrement fondée sur l’esthétique de la fluidité et de la grâce. Le Nocturne, apporte une accalmie rêveuse et même (par l’unisson des cordes en pizzicati, sur une quarte augmentée ascendante plusieurs fois réitérée) une légère touche d’humour. Mesure 18 au violoncelle, un petit motif qui anticipe celui du Blues de Ravel (Sonate violon et piano, 1927) nous rappelle que l’un et l’autre étaient au front, en 1917 et 1918, lorsque s’y répandirent les premières  musiques importées par les soldats américains. Le 3e mouvement « Impérieux », fait irruption sur les débris du Nocturne dont les idées s’émiettent et se dispersent comme des feux follets. Un vaste unisson des cordes, thème à l’identité forte, reviendra plusieurs fois, en lutte avec d’autres éléments qui imposent tour à tour leur violence, leur tourment, leur rêverie, selon ce principe du contraste de style et de matériau qui caractérise la manière de Durosoir.

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