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Suite pour flûte, violon et piano op. 59

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1. Sérénade : Allegretto – 2. Pastorale : Andantino con comodo – 3. Scherzo : Allegro con moto

Peut-être composée en 1899, cette suite concise, dépourvue de grandes difficultés techniques, semble pensée pour la pratique amateur et la sociabilité des salons. Après avoir été jouée dans une matinée musicale chez Jeanne Monchablon, le 30 mai 1902, elle est créée en public le 27 mars 1903 (année de son édition chez Demets), lors d’un concert de la Société des compositeurs de musique à la salle Pleyel, par le flûtiste Louis Fleury, le violoniste Paulin Gaillard et la compositrice au piano. Son romantisme tamisé s’accompagne de touches néo-classiques, l’effectif (deux parties mélodiques et un instrument polyphonique) rappelant la sonate en trio baroque. Comme titres des mouvements, Mel Bonis choisit des vocables génériques évoquant, pour les deux premiers volets, une musique de plein air. Si sa partition appartient à la catégorie de la suite, et non de la sonate, c’est aussi parce qu’elle préfère le dégradé au contraste. Les tonalités n’incarnent pas des forces qui se confrontent et s’opposent. La Sérénade rêveuse, teintée de mélancolie, a l’allure d’un intermezzo et joue sur la variante d’éléments thématiques qui ne sont pas développés. En mi mineur, elle fait aussi entendre le relatif sol majeur, ton principal de la Pastorale. Le Scherzo, qui a le caractère d’un mouvement intermédiaire, plus que d’un finale, s’inscrit dans la double tonalité de mi mineur/ sol majeur. L’unité de la suite est renforcée par le motif ré-mi-si, d’abord entendu dans le second élément thématique de la Sérénade, puis au début de la Pastorale et dans le Scherzo.

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