Symphonie no 2 en si mineur
Allegro con moto – Andante grave, quasi Adagio – Allegretto – Allegro con moto
Cette partition de 1912 pourrait bien être un chef-d’œuvre du post-romantisme français, par sa puissance dramatique et expressive. Sur des triolets grinçants, le premier thème de l’« Allegro con moto » s’impose dans les tréfonds de l’orchestre. Le second thème fait contraste par son charme tranquille. Dans l’« Andante grave, quasi Adagio », une introduction fait place à une mélodie expressive, de ton quasi mahlérien. Le mystère introductif réapparaît et laisse éclore un chant pur. Après une section plus animée, c’est le retour du thème expressif. Dans l’insouciant « Allegretto », les instruments alternent sur un accompagnement de sextolets. Une grande mélodie ascensionnelle ouvre l’« Allegro con moto ». En un geste cyclique, le thème imposant du premier mouvement ressurgit ; les éléments sont développés avec lyrisme et générosité.