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Traité de mélodie

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Le premier grand traité que Reicha publie en 1814 à Paris deviendra le volet initial d’un projet par lequel le pédagogue ambitionnait de donner un cours de composition complet. Reicha s’était définitivement installé à Paris six ans auparavant et sera nommé professeur au Conservatoire quatre ans plus tard. Négligée au siècle précédent au profit de l’harmonie, l’étude méthodique de la mélodie est, à la fin de l’Empire, un terrain idéal pour les ambitions du théoricien. « Cet ouvrage tout à fait neuf […] devait piquer la curiosité de tous ceux qui aiment à s’instruire, et cela sur l’objet le plus important de l’art, sur lequel on n’avait encore rien publié d’instructif » écrit-il d’ailleurs dans son Autobiographie. L’approche systématique de l’objet se révèle lorsque Reicha en dessine les contours : ce sont « les membres, les cadences mélodiques, le rythme et la construction de la période ». Une bonne mélodie, qui « frappe, émeuve ou flatte », doit être faite d’après des principes généraux, de la même manière qu’un discours ou une narration poétique. Ne se contentant pas de présenter la théorie, Reicha met en pratique son enseignement et analyse des airs de Haydn, Mozart, Cimarosa ou Piccinni. Reicha donne enfin des conseils pour s’exercer à l’écriture mélodique et formule des remarques sur l’art de réciter la mélodie et de l’orner. En proposant, enfin, de rassembler un recueil des chansons nationales, Reicha esquisse une entreprise qui restera d’actualité jusqu’au XXe siècle. Une édition franco-allemande du Traité de mélodie paraît en 1832 à Vienne en deuxième partie du Vollständiges Lehrbuch der musikalischen Composition de Reicha, dirigé par Carl Czerny.

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Traité de mélodie (Reicha)

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publication date : 14/09/23



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