Trio avec piano no 2 en mi majeur
Allegro con moto, avec expression et chaleur – Allegretto, léger et bien rythmé – Adagio – Allegro, bien rythmé.
« Cacher l’art par l’art même » : ce trio composé en 1911 illustre admirablement la célèbre phrase de Rameau. Car la densité du contrepoint et les recherches rythmiques (syncopes de l’« Allegro con moto », juxtaposition de binaire et de ternaire dans l’« Allegro » final) s’associent à des textures transparentes et une sensation de spontanéité. Si l’« Adagio » se distingue par sa douleur contenue, évoluant parfois vers un lyrisme plus lumineux, la fraîcheur et la légèreté dominent, notamment dans l’espiègle « Allegretto ».