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Trois Préludes pour orgue ou harmonium

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« Je suis dans mon escouade avec un imprimeur de Rouen, M. Rolland, homme tout à fait exquis, bon musicien qui a été élevé à la maîtrise de la cathédrale et qui, avec sa profession, tient néanmoins un poste d’organiste. »(Lettre du 24 novembre 1914.) Lorsque Lucien Durosoir apprend la mort son ami Georges Rolland, il se met immédiatement à la composition. Il a une dette d’amitié envers cet homme de cœur qui avait été le compagnon d’armes des premiers mois de la Grande Guerre, dans l’épouvante des tranchées. Son hommage musical, il le destine à l’homme courageux, au musicien passionné, à l’ami. Le choix de l’orgue va de soi. Durosoir est rompu aux arcanes du contrepoint dont les jeux d’écriture et la subtilité accompagnent la majeure partie de ses œuvres. Pourquoi ces préludes comptent-ils chacun 63 mesures ? Faut-il y voir, dans ce temps où Durosoir se préoccupe particulièrement de philosophies anciennes, le rappel de cette croyance selon laquelle les années multiples de 7 ou de 9 étaient critiques et, parmi elles, tout particulièrement la « grande climatérique » 63 ? Rolland allait avoir 63 ans. Le 1er prélude est un vaste contrepoint à trois voix, précisant les registres de l’orgue ; le 3e est la récriture du 1er, à deux voix seulement (basse supprimée) et sans mention organistique, avec quelques aménagements de tessiture. Le 2e prélude ne présente aucune parenté avec les deux autres et son écriture libre n’a pas recours au contrepoint. Les trois pièces proposent une vision très personnelle de l’écriture organistique.

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