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Variations chantantes sur un air ancien

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Abondamment commentée pour ses productions vocales, l’œuvre de Reynaldo Hahn contient pour autant une part importante de pièces instrumentales. Au sein de celles-ci, nous noterons une prédilection marquée pour le violoncelle, comptant notamment un concerto de grande envergure et quelques pièces de musique de chambre. Ces Variations chantantes sur un air ancien, dédiées au violoncelliste Joseph Hollman, sont écrites en 1905, moment charnière dans la vie du compositeur qui voit, en février, la reprise d’Angelo, tyran de Padoue, en mars la création du Bal de Béatrice d’Este ainsi que la première représentation de sa musique de scène pour le Scarron de Catulle Mendès puis la reprise d’Esther de Racine pour laquelle Sarah Bernhardt lui avait commandé une nouvelle partition. Mais 1905 semble être également un moment privilégié où Reynaldo Hahn se tourne vers le passé, puisque cette même année il dirigera deux concerts consacrés à Lully et à Rameau. C’est donc dans ce mouvement que s’inscrivent les Variations chantantes, en s’appuyant sur un thème issu du Xerxès de Cavalli (1654), dont la notoriété n’a cessé de perdurer au long de la seconde partie du XIXe siècle. Le thème, qui revêt un certain caractère de noblesse, reçoit trois variations clairement délimitées et procédant majoritairement par déformations rythmiques. C’est ainsi que le thème de l’ambassadeur Periarco prend d’abord des allures ternaires, auréolées par les arpèges du piano, avant de recouvrir un mouvement plus décidé et enfin d’irriguer la partie de piano, puis de clore la pièce dans une courte coda qui se fixe obsessionnellement sur son motif terminal.

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