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Incantation bouddhique

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Musical ensemble:
Instrument(s) :

Pour cor anglais et piano

Si deux guerres mondiales ont eu raison de sa foi en l’homme et en un quelconque dieu, elles  n’ont pas ébranlé la conviction de Lucien Durosoir que l’essentiel humain réside dans le monde spirituel et la force de l’esprit. Sa bibliothèque témoigne de sa curiosité pour des courants de pensée très divers parmi lesquels la philosophie orientale occupe une grande place : Zam Bhotiva, Asia mysteriosa, bible des Rose Croix (dont la philosophie prônait un détachement total de la matière vers un état spirituel intégral dit « état bouddhique ») ; À l’ombre des monastères thibétains, de J. Marquès Rivière (1930) et La Doctrine secrète de Hélène Blavatsky reliés au courant de la Société de théosophie (rappelons-en le credo : « Former un noyau de la Fraternité Universelle de l'Humanité ; étudier les lois inexpliquées de la nature et les pouvoirs latents dans l'homme »). Doit-on voir, dans ce retour vers des textes lus il y a longtemps, une recherche ultime du sens de la vie, une démarche spirituelle quelque peu désespérée ? Incantation bouddhique est la seule œuvre de Lucien Durosoir qui évoque la spiritualité orientale. Comment, isolé à la campagne, aurait-il pu entendre  des musiques capables de lui servir de modèle ? Cette pièce cherche dans un imaginaire d’inspiration bouddhique une atmosphère de religiosité nimbée d’exotisme. Ses étranges tournures mélodiques, ses rythmes tout à la fois abrupts et tendres, le dialogue inquiet de l’instrument soliste avec le piano confèrent à cette œuvre une grande et très poétique singularité.

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