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Caprice pour violoncelle et harpe

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« À Maurice Maréchal, en souvenir de Génicourt (hiver 1916-1917) » : la dédicace rappelle cet hiver de guerre particulièrement rigoureux dont le souvenir plane encore, cinq ans plus tard, sur la vie quotidienne du compositeur. Malgré tout, tant de mois passés ensemble à faire de la musique dans le contexte rude et dangereux de la guerre scellent les amitiés et il n’est pas étonnant que Durosoir ait voulu offrir à son jeune ami une œuvre à mettre à son répertoire. Le Caprice fut, en effet, créé par Maréchal, avec la harpiste Micheline Kahn, le 22 octobre 1930, au cours d’une audition privée à l’hôtel Majestic. Le violoncelle énonce d’abord seul le grand thème lyrique autour duquel l’œuvre s’organise et qui reviendra par six fois, dans différents registres et tonalités. Dès son entrée la harpe donne, en contrepoint à cette mélodie, le second thème « sarcastique et léger » qui se dilue rapidement dans de vastes gammes par mouvements parallèles et contraires. Une brève section centrale Allegro vivo vient proposer un autre mode de fusion des deux discours instrumentaux, puis on revient aux thèmes et à l’ambiance initiale. Tantôt lyrique, tantôt primesautière, cette pièce de forme très libre s’avère toujours hautement exigeante en technique instrumentale, entraînant souvent le violoncelle dans des registres extrêmes, créateurs de tension et d’instabilité. Les deux instruments semblent se disputer le droit d’exprimer les multiples fluctuations de ce capricieux discours, reflet d’une pensée musicale toujours en quête de nouveaux itinéraires.

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