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Six Gnossiennes

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Composées entre juillet 1889 et janvier 1897, les Gnossiennes de Satie feraient référence à l’antique palais de Gnosse (ou Cnossos) en Crète, ou, hypothèse plus probable, aux mouvements philosophico-religieux d’origine antique qualifiés de « gnose ». Assez proches des Gymnopédies par leur atmosphère et, pour certaines, par leur écriture, les Gnossiennes portent cependant la trace de sonorités extra-européennes. Satie y fait usage de modes orientaux, que des musiques jouées lors de l’Exposition universelle de 1889 lui ont peut-être inspirés. Notées sans barres de mesures (exceptée la 4e, la première composée), les Gnossiennes ne présentent pourtant pas d’innovation rythmique notable. Leur monotonie, leurs harmonies mystérieuses et leur couleur parfois exotique, confèrent à ces pièces un charme unique. En 1893, trois des cinq Gnossiennes alors existantes parurent d’abord dans la presse – Le Figaro musical les présentait comme des « curiosités musicales ». Elles furent publiées en 1913 chez Rouart sous le titre Trois Gnossiennes. Ce recueil réunit les pièces les plus significatives et les plus homogènes : l’écriture y privilégie des mélodies souples, accompagnées d’accords frappés sur un rythme immuable, comme dans les Gymnopédies. Ce n’est qu’en 1968 que les trois autres Gnossiennes, plus diverses dans leur écriture et leurs caractères, furent publiées. Fait notable, c’est à partir de la 2e Gnossienne que Satie adresse à son interprète des indications énigmatiques ou fantaisistes (« Très luisant », « Questionnez », « Du bout de la pensée », « Postulez vous-même », etc.), ce dont il conservera ensuite l’habitude.

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