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Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur

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1. Andante tranquillo. Allegro moderato – 2. Choral – 3. Scherzo – 4. Final

Élève de Louis Vierne en orgue, Joseph Boulnois est mobilisé en 1914 comme sergent-infirmier à Châlons-sur-Marne. Au gré de ses déplacements, il compose certaines de ses œuvres les plus notables (Sonate pour piano, Trio), et rencontre le violoncelliste Gérard Hekking, à qui Fauré allait confier la création de ses deux Sonates pour violoncelle en 1918 et 1922. C’est à son intention que Boulnois, en septembre 1917, compose sa propre Sonate pour violoncelle. C’est l’une de ses dernières partitions : à 34 ans, trois semaines avant l’Armistice, le musicien succombera à la grippe espagnole, contractée durant ses fonctions de sergent-infirmier. La Sonate est d’un compositeur encore en devenir, mais l’on ne peut qu’être frappé par son sentiment pathétique et son habile construction. Un Andante tranquillo tient lieu d’introduction lente avant l’Allegro moderato, énergique, ouvragé et chantant. Le noble Choral est de forme tripartite, animé en son centre, tandis que le Scherzo, vif et adroitement conçu, débute comme un fugato à trois voix, avec un thème plein d’esprit. Le Final est une page robuste, aux mélodies franches et aux textures variées, réclamée Allegro decizo par Boulnois. Dans cette partition, André Messager entendait l’« âme ardente » de son créateur, son « esprit clair, amoureux de la lumière, plein de franchise, sachant se pénétrer de la plus subtile tendresse ». L’œuvre fut créée après-guerre, en 1919 probablement, par Gérard Hekking et Jane Chevalier-Boulnois, la veuve du compositeur. Elle fut défendue par les violoncellistes Paul Bazelaire et Maurice Maréchal jusque dans les années 1950.

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