Théâtre de l'Opéra. Thaïs
THÉÂTRE DE L’OPÉRA
THAÏS, POÉSIE PROSAÏQUE DE MM. L. GALLET, D’APRÈS M. A. FRANCE
[Légende de dessins de Stop]
Athanael (DELMAS) est un cénobite des bords du Nil. En lisant dans son journal qu’une très belle cocotte nommée Thaïs (Mlle SANDERSON) fait les quatre cents coups à Alexandrie, il s’endort et, rêve que cette Thaïs lui fait voir la lune en plein midi (voir l’image). Cette lune est pour lui une révélation ; il prend son sac et sa canne, et part pour repêcher la pécheresse. La musique de Massenet l’accompagne. — Arrivé à Alexandrie, il emprunte à un ami une robe de chambre à ramages, pour avoir l’air d’un homme du monde, et entre, sans frapper, dans la chambre à coucher de l’horizontale. Alors il se met à la prêcher en levant de grands bras, ce qui la fait rire comme une petite folle ; à la fin, il la magnétise (voir l’image) et, par suggestion, l’envoie se faire postulante au couvent de Picpus. Seulement le pauvre homme, qui n’avait jamais vu la chair fraiche de si près, sent s’allumer en lui les feux de la concupiscence ; il s’endort (c’est son tic) et voit danser les nonnes de Robert le Diable sous la conduite de l’endiablée Rosita Mauri (voir l’image). Il s’éveille très enflammé et part pour Picpus, où il arrive juste à temps pour voir Thaïs mourir de l’influenza. Cet événement, que j’ose qualifier de providentiel, ramène le brave homme dans les voies de la vertu, et fait croire qu’il mourra en odeur de sainteté.
Ah ! qu’il y a un joli entr’acte, avec un solo de violon ravissant, exécuté avec grand talent par M. Berthelier !
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publication date : 05/02/24