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Fantaisie pour flûte et piano op. 79

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« J’ai composé le morceau de concours de flûte, andante cantabile et allegrofolichono, et je n’ai pas souvenir que rien au monde m’ait donné tant de peine ! », écrit Fauré à son ami Saint-Saëns le 14 juillet 1898. Le morceau en question est la Fantaisie pour flûte, écrite début juin pour le concours de flûte du Conservatoire du 28 juillet suivant. Imposée au programme des concurrents, la pièce cherche à mettre à l’épreuve leurs qualités techniques et artistiques, d’où sa structure en deux parties contrastées. La difficulté de l’Andantino porte sur le souffle et la conduite du chant ; l’une de ses tournures surprend par son allure volontaire de fausse note. Le thème provient directement de la musique de scène qu’avait composée Fauré quelques semaines auparavant, pour la reprise à Londres, le 21 juin, du Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck (musique de scène dont il tirera une suite d’orchestre bien connue, qui contient la célèbre Sicilienne). Plus animé, l’Allegro (ou « allegrofolichono », ainsi que Fauré s’en amuse) éprouve la virtuosité du flûtiste. Dédiée à Paul Taffanel, professeur de flûte au Conservatoire, la Fantaisie a sans doute bénéficié de ses conseils, comme l’indique un courrier de Fauré à Théodore Dubois, directeur de l’établissement : « J’ai prié Taffanel de modifier les traits qui seraient impraticables. » Le compositeur ajoutait : « À mon retour [de Londres] j’écrirai la petite pièce à déchiffrer. » Laquelle petite pièce, longtemps inédite, n’est autre que le Morceau de concours, composé mi-juillet 1898, et destiné à être déchiffré lors de ce même concours du Conservatoire.

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