Académie royale de musique. Loyse de Monfort

ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE. 

La grande scène lyrique qui a remporté cette année le premier prix au Conservatoire a été exécutée cette semaine à l’Opéra, et, faisant office d’acte, sous le titre de Loyse de Montfort (paroles de MM. Pacini et Emile Deschamps), a précédé le ballet du Diable amoureux. Marié, Dérivis et Mme Stolz étaient chargés de faire valoir les airs, trios, etc., qui forment les élémens de cette composition. L’heureuse initiative de M. Léon Pillet a été couronnée de succès, et la scène de M. Basin, qui promet un musicien de mérite, a reçu l’accueil le plus favorable. On aurait peut-être pu désirer plus d’originalité dans les divers morceaux de cette composition et moins de réminiscences musicales ; mais ce défaut est presque inévitable chez nos jeunes débutans. On copie d’abord les bons modèles, et l’on finit par créer. Sans trop présumer de l’avenir de M. Bazin, et tout parallèle à part, nous dirons que Meyerbeer, Auber et la majeure partie de nos grands compositeurs ont commencé par imiter. Nous renouvelons le vœu que nous avons formé dans notre dernier numéro, et nous y insisterons par la suite. L’innovation tentée cette année en faveur des lauréats du Conservatoire est heureuse et elle mérite d’être adoptée chaque année. Ce sera à la fois une épreuve utile et une récompense noble et flatteuse pour l’élève couronné. [...]

A. R.