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Poème des montagnes op. 15

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Suite pour piano créée le 23 janvier 1886 à la Société nationale de musique par Léontine Bordes-Pène.

Harmonie – I Le Chant des Bruyères – II Danses rhythmiques – III Plein Air – Harmonie

Le Poème des montagnes est la première œuvre de d’Indy inspirée par le Vivarais, région qu’il découvrit à l’âge de 13 ans et où il fit la connaissance de sa cousine Isabelle de Pampelonne, devenue son épouse en 1875. Souvent assimilé à un poème symphonique pour piano, il se présente comme un triptyque encadré d’un prélude et d’un postlude (« Harmonie ») dont les mystérieux accords arpégés, évocateurs d’« un voile de brumes matinales sur un fond de hauts sommets endormis » (Alfred Cortot), synthétisent le parcours tonal de la partition. Celle-ci est semée d’indications programmatiques, dont l’une (« La bien-aimée ») accompagne l’apparition d’un thème cyclique qui, à la manière de l’idée fixe dans la Symphonie fantastique de Berlioz, se manifeste dans les trois mouvements et resurgit à la fin du postlude (« Souvenir ? »). D’Indy y fera référence en 1906 dans Souvenirs, poème pour orchestre dédié à la mémoire de sa femme. L’atmosphère poétique et l’écriture pianistique du Poème des montagnes se situent dans la lignée des romantiques allemands (citation de la valse du Freischütz de Weber) et des Pièces pittoresques de Chabrier, à qui l’œuvre est dédiée. Le Chant des Bruyères expérimente une écriture quasi impressionniste produisant d’étonnants effets d’opacité et d’éloignement (« Brouillard », « Lointain »). Les Danses rhythmiques jouent sur d’incessants changements de mesure alternant avec une vigoureuse « Valse grotesque ». Plein de tendresse et de fougue, Plein Air voit le thème de la « bien-aimée » se transformer en un duo d’amour passionné (« À deux »).

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