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Messe de Sainte-Cécile

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La composition de la messe de Sainte-Cécile est entamée par Gounod en 1849. Désireux de se faire entendre à Saint-Eustache à l’occasion d’une grande fête annuelle organisée dans cette église par une association philanthropique en l’honneur de la sainte patronne des musiciens, Gounod se voit toutefois préférer Niedermeyer. Il entreprend alors de faire jouer plusieurs morceaux de sa messe à Londres, où ils reçoivent un accueil enthousiaste. L’œuvre fut finalement intégralement exécutée pour la première fois à Saint-Eustache le 22 novembre 1855, jour de la Sainte-Cécile. Dans la veine des ouvrages composés pour cette solennité, elle est écrite pour solistes, chœur et orchestre et se distingue de la plupart des pages religieuses de Gounod par une pompe et un faste tout particuliers. Les commentateurs ont souvent souligné le caractère théâtral de la messe. Ce dernier est en particulier manifeste dans les premières mesures, très éthérées, du Gloria, qui révèlent l’influence du compositeur Jean-François Le Sueur – auteur d’une œuvre musicale et théorique unissant étroitement pensées dramatique et religieuse. Il convient toutefois de noter l’importance des références à un passé mythique de l’histoire de la musique d’Église lors des moments-clés de l’ouvrage. Le Kyrie commence ainsi par une litanie archaïsante aux inflexions modales qui cherchent à évoquer le plain-chant. Quant à l’Et incarnatus du Credo, il est traité en contrepoint à double chœur a capella dans une veine typiquement néo-palestrinienne. La messe s’achève par une prière très politique, à l’expression martiale, en l’honneur de l’Empereur Napoléon III. 

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publication date : 06/09/23



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