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Roland furieux

Composer(s):
Date :
Musical ensemble:

Symphonie à programme 

1875-1876

1. Roland chevauche par le monde à la recherche de l’infidèle Angélique – 2. Les amours d’Angélique et de Médor – 3. La fureur de Roland

Si Roland furieux constitue la première partition orchestrale d’envergure d’Augusta Holmès, cette « symphonie à programme » voit le jour après la composition de trois opéras restés inédits (AstartéLancelot du lac et Héro et Léandre). Peut-être ce changement de direction vers la musique instrumentale (mais avec un argument) est-il imputable aux cours de César Franck. Ce Roland furieux inspiré par le célèbre poème épique de Ludovico Ariosto, édité sous sa forme définitive en 1532, n’a pas beaucoup plus de chances que les partitions théâtrales de son autrice : seul le mouvement central, alors titré Andante pastoral, est créé de son vivant, par Édouard Colonne le 15 janvier 1877. Sur l’un de ses manuscrits, Augusta Holmès a pourtant stipulé que l’œuvre « doit être “exécutée” en entier, les trois parties se complétant l’une par l’autre, et ne pouvant pas être séparées sans que l’œuvre devienne incompréhensible ». Il faudra attendre le 8 mars 2019 (à l’occasion de la Journée internationale des femmes) pour l’entendre dans son intégralité, à Cardiff, par l’Orchestre national de la BBC du Pays de Galles sous la direction de Valentina Peleggi. Triptyque à programme, et non poème symphonique en une seule coulée, Roland furieux s’attache aux trois épisodes désignés par le titre des mouvements. Une chevauchée héroïque précède les délicates teintes bucoliques du panneau central, tandis que le finale évoque la folie du chevalier au moyen d’une écriture tumultueuse et d’un thème principal saccadé. En 1877, la création de l’Andante pastoral divise la critique. Mais la cible des attaques est moins la musique elle-même que l’admiration de la compositrice pour Wagner, auquel elle avait rendu visite en 1869.

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