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Lodoiska

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Comédie héroïque en 3 actes créé au théâtre Feydeau, le 18 juillet 1791.

Créée à Paris, au théâtre Feydeau, le 18 juillet 1791, cette « comédie héroïque » s’inscrit dans la catégorie de l’opéra à sauvetage, fort prisé au cours de la Révolution française : Cherubini y reviendra avec Les Deux Journées ou Le Porteur d’eau, Beethoven en retiendra la leçon pour Fidelio. Le livret de Claude-François Fillette-Loreaux (d’après le roman de Louvert de Couvray Les Amours du chevalier de Faublas) a pour héroïne Lodoïska, qui éprouve un amour partagé pour le comte Floreski. Mais elle est retenue prisonnière par le brutal Dourlinski, qui veut la contraindre à l’épouser. Elle devra sa libération à Titzikan, chef tartare auquel Floreski avait laissé la vie sauve. Si l’intrigue se déroule en Pologne (ce que souligne la polonaise « Souvent près d’une belle » à l’acte I), elle n’en exalte pas moins la victoire contre la tyrannie en clin d’œil direct avec les épisodes révolutionnaires français. La narration motive un rythme souvent trépidant et une écriture orchestrale colorée, sollicitant abondamment les instruments du quintette à vents à la manière des derniers opéras de Mozart. Une grande part de la tension dramatique provient de cette matière instrumentale, car les parties vocales s’avèrent relativement homogènes, même si le ton, selon les scènes, se fait aussi bien tendre et pathétique que truculent ou conquérant. Cherubini affirme son art de la synthèse, puisqu’il enrichit l’opéra-comique (genre qu’il aborde ici pour la première fois) d’emprunts à la tragédie lyrique (ample déclamation héritée de Gluck), à l’opera seria (airs développés, telle la scène à l’italienne de Lodoïska « Que dis-je, ô ciel ») et à l’opera buffa (ensembles plus nombreux que les airs).

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https://www.bruzanemediabase.com/en/node/4305

publication date : 14/09/23



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