Première Suite d'orchestre
Suite d’orchestre opus 13, en 4 parties. Première audition de deux fragments le 24 mars 1867 au Cirque d’Hiver, création de l’œuvre entière le 2 février 1868 au Cirque d’Hiver.
Pastorale et fugue – Variations – Nocturne – Marche et strette
De son séjour à la villa Médicis, Massenet rapporte la Suite d’orchestre op. 13, connue sous le nom de Première Suite d’orchestre. L’œuvre est esquissée en 1865 à Venise, où le compositeur séjourne durant deux mois, et achevée avant son retour pour Paris. Elle se structure en quatre mouvements : Pastorale et fugue, Variations, Nocturne, Marche et strette. La nomenclature sollicite un orchestre avec les bois par deux, enrichi de quatre cors, quatre trompettes, trois trombones, un tuba et deux harpes. S’ouvrant sur une ligne chantante des violoncelles, la Pastorale (I) fait la part belle aux bois qui échangent un thème délicat, avant que n’éclate la fugue vive et décidée. Élégantes et primesautières, les Variations (II) sont égrenées par la flûte solo puis les vents dans leur ensemble. Le Nocturne (III) frappe par son expressivité aussi caressante que le seront les plus célèbres pages lyriques du compositeur. Enfin, la Marche et strette (IV) s’impose par son impétuosité et la majesté de ses couleurs orchestrales. La première audition de deux fragments a lieu le 24 mars 1867 sous la direction de Pasdeloup et reçoit un accueil bienveillant de la part du public des Concerts populaires, habitué des symphonies des maîtres classiques. Le célèbre chef reprend ces mêmes fragments en mai 1867 aux Concerts de l’Athénée, avant de créer l’œuvre entière le 2 février 1868 au Cirque d’Hiver. Cette audition déclenche une vive polémique dans la presse, suite à la critique exagérément négative du journaliste Albert Wolff, dénoncée par Théodore Dubois qui condamne l’absence de soutien dont souffre la jeune génération de compositeurs.
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