Edmond MISSA
1861 - 1910
Composer
Fils d’un représentant de commerce de Reims, Edmond Missa reçoit ses premières leçons musicales de sa mère avant de se rendre à Paris, d’abord à l’École Niedermeyer puis au Conservatoire (classe de contrepoint et fugue de Massenet). Si sa première tentative au prix de Rome, avec la cantate Geneviève, lui vaut une mention honorable, les tentatives suivantes (jusqu’en 1885) seront infructueuses. Il débute néanmoins une carrière lyrique dès 1886 avec Juge et Partie, opéra-comique en deux actes, lauréat du prix Cressent et présenté salle Favart avec succès. Il se consacre dès lors essentiellement aux genres comiques et légers tout en tenant les orgues des églises parisiennes Saint-Thomas-d’Aquin puis Saint-Honoré-d’Eylau. Le Chevalier timide (1887), La Belle Sophie (1888), Le Mariage galant (1892) et Dinah (1894) assoient la réputation d’un musicien capable de divertir ses contemporains sans pour autant marquer fortement les esprits. Avec Ninon de Lenclos, présenté en 1895 à l’Opéra-Comique, il tente pourtant de faire entrer le leitmotiv wagnérien dans le « genre éminemment français », mais ne récolte qu’un échec. La Demoiselle aux camélias (opérette, 1899), Muguette (opéra-comique, 1903) et La Demoiselle du Tabarin (opérette, 1910) sont les trois succès qui jalonnent une fin de carrière au cours de laquelle il s’essaie aussi au ballet, au drame lyrique et au mimodrame. Son catalogue comporte également des pièces pour orchestre d’inspiration exotique (Scène mexicaines, Scènes hindoues) ou pittoresque (Les Bains de mer, Scènes villageoises), des mélodies, des chœurs et des pièces pour orgue ou harmonium.
Pseudonymes : Marius Michel, Paul Aliprandi, Jean Rignac.
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Les concurrents pour le concours de Rome au château de Compiègne en 1885
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