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La Belle au bois dormant

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Poème symphonique créé le 26 mars 1887, salle Érard (Société nationale de musique), sous la direction de Gabriel Marie.

Alfred Bruneau écrit sa Belle au bois dormant en juin-juillet 1884. On en ignore la destination première. Peut-être le jeune artiste a-t-il souhaité participer au concours de la Société des compositeurs de musique, lancé en avril de cette année, pour un « poème symphonique, en une partie, pour orchestre ». La compétition restera cependant sans lauréat et le musicien doit attendre le 26 mars 1887 pour entendre son œuvre, lors d’une audition de la Société nationale de musique dirigée par Gabriel Marie. Reprise ponctuellement – aux concerts populaires de Marseille, en février 1888, par exemple –, la partition garde un statut confidentiel jusqu’à son édition, chez Choudens, en 1902. Édouard Colonne lui offre alors une seconde création au retentissement bien plus large (30 novembre 1902) et Bruneau profite de l’occasion pour envoyer sa pièce à Richard Strauss afin qu’il en assure la diffusion en Allemagne. Dédiée à son ami et condisciple du Conservatoire Lucien Lambert (1858-1945), La Belle au bois dormant suit le déroulé du conte rendu célèbre par Charles Perrault et les frères Grimm, résumé ainsi dans le programme noté au-dessus de son premier système : « Le Palais enchanté – Prédiction des Fées – Sommeil et Songe de la Princesse – Arrivée du fils du Roi – Réveil. » La jugeant avec la bienveillance que l’on doit aux œuvres de jeunesse, la presse de 1902 y décèle une influence certaine de Tannhäuser, mais loue sa clarté, son atmosphère féérique, ses thèmes qui s’unissent en « un exquis duo d’amour » et sa « rare suavité d’expression » (Le Monde artiste, 7 décembre 1902).

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