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Étude pour piano no 29 « L’enharmonique »

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Les Études dans le genre fugué pour le piano-forte […] à l’usage des jeunes compositeurs, opus 97 de Reicha, furent publiées à Paris à l’aube de la Restauration. Avec les Douze Fugues pour le pianoforte (1800), les célèbres Trente-six Fugues pour le pianoforte (1803) ou encore le Traité de haute composition musicale (1824-1826), l’opus 97 témoigne de la constance avec laquelle le compositeur s’est intéressé à la fugue, tant du point de vue de la composition que de la théorie musicale. Dans la préface de l’opus, Reicha prend la défense du « genre fugué » en condamnant les compositeurs cédant au « goût frivole et passager » des pots-pourris et des thèmes et variations à la mode en ce temps-là. Le recueil est ainsi constitué d’un ensemble de 34 préludes et fugues, dont le modèle est sans doute le Clavier bien tempéré de Bach. Les Études dans le genre fugué se situent à mille lieux de l’austérité généralement conférée au genre de la fugue. Elles sont ainsi marquées par la plus grande fantaisie et un goût pour l’expérimentation dans le domaine de l’harmonie qui répond aux préceptes théoriques les plus originaux du compositeur. Si l’écriture en croches régulières du Prélude no 29, sous-titré « Enharmonique », peut rappeler celle du premier numéro du Clavier bien tempéré, la succession des accords est autrement plus audacieuse. Usant de nombreux chromatismes, ainsi que de la propriété d’un clavier qui veut, par exemple, qu’un sol dièse sonne à la même hauteur qu’un la bémol, cette pièce fait se succéder les modulations les plus surprenantes. Après un tel prélude, la fugue qui suit paraît plus attendue avec son sujet en valeurs brèves évoquant la musique instrumentale italienne dans la tradition de celles de Bach.

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publication date : 25/09/23



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