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Fantaisie romantique pour violon et piano

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Publiée en 1889 chez l’éditeur Alphonse Michel, la Fantaisie pour violon et piano d’Eugène Anthiome est dédiée à « son jeune ami » Bouchaud-Boulleau, probablement un amateur ou un élève, aujourd’hui inconnu des auditeurs comme des historiens de la musique. Caractérisée par une écriture brillante de la partie de violon propre à mettre en valeur les qualités techniques de l’interprète, cette fantaisie appartient au répertoire des pièces fondées sur la virtuosité violonistique. Elle fait en particulier référence au concerto, à travers l’emprunt à des codes typiques de ce genre, notamment la courte cadence soliste qui clôt l’œuvre. Le titre complet « fantaisie pour violon avec accompagnement de piano » reflète la distribution des rôles entre les deux instruments. La fonction du piano se limite ici à celle d’accompagnement ou de ponctuation des interventions du violon : les deux instruments ne dialoguent guère, et l’écriture du piano n’a rien de particulièrement idiomatique, cherchant plutôt à évoquer l’orchestre. Dans la tradition du genre de la fantaisie, largement représenté dans la littérature instrumentale française de cette période, la forme de l’œuvre est caractérisée par la plus grande liberté : succession de tempi variés correspondant à autant d’atmosphères contrastantes, elle est destinée à mettre en lumière diverses facettes du jeu violonistique. Tantôt décidé, comme dans les premières mesures de l’œuvre, ou dans la section Allegro risoluto, le violon se fait tour à tour tendre, passionné, énergique « à la tsigane »… Avec ses solutions alternatives destinées à faciliter l’exécution des passages les plus virtuoses, l’œuvre convient à plusieurs catégories de violonistes, signe qu’au-delà de son mystérieux dédicataire, elle s’adresse à un public d’acheteurs varié.

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https://www.bruzanemediabase.com/en/node/912

publication date : 06/09/23



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