Georges ENESCO

Né en Roumanie, Enesco (ou Enescu dans l’orthographe de son pays) mène ses études musicales à Vienne, où il a l’occasion de jouer devant Brahms. Il poursuit sa formation au Conservatoire de Paris auprès de Marsick en violon, Massenet puis Fauré en composition. Ses condisciples se nomment Ravel, Schmitt, Kœchlin, Cortot, Thibaud. La carrière du musicien se partage entre une activité de violoniste à l’échelle internationale, et la composition. Il est en effet l’un des plus grands instrumentistes de son temps, en soliste ou en musique de chambre. Enesco pratique également la direction, à Berlin et Amsterdam notamment. La multiplicité de ses activités d’interprète furent sans doute dommageable à son œuvre de compositeur, d’autant plus qu’il montrait une grande modestie à l’égard de celle-ci, toujours enclin en revanche à servir et louer la musique d’autrui. Sa production est pourtant d’une très haute tenue. Si elle ne compte que trente trois opus, certains sont des partitions d’envergure : citons l’opéra Oedipe (1931), dont la gestation dura pas moins d’un quart de siècle, et les trois symphonies. Le catalogue d’Enesco compte également quelques mélodies, des pièces ou suites d’orchestre et un bon nombre d’œuvres de musique de chambre. Tout en restant personnel, son langage est varié, tantôt postromantique, folklorisant ou proche de la musique française, témoignant de la culture immense d’Enesco et de sa maîtrise souveraine de tous les aspects de la musique.