Paul LE FLEM
1881 - 1984
Compositeur
Né à Radon, dans l’Orne, et mort à Tréguier, dans les Côtes d’Armor, Paul Le Flem intègre l’École navale de Brest en 1895. Comme son contemporain Jean Cras, il se destine à une carrière dans la marine, mais doit démissionner en raison de sa mauvaise vue. Élève de Lavignac au Conservatoire entre 1899 et 1902, il interrompt ses études dans cet établissement car il ne lui convient pas. À la même époque, Le Flem obtient une licence de lettres à la Sorbonne, puis accepte un poste de précepteur en Russie. À son retour, il reprend ses études dans le cadre de la Schola cantorum où il devient l’élève de Roussel (en contrepoint) et d’Indy (en composition). Il élabore alors ses premières œuvres saillantes : Sonate pour violon (1905), Symphonie en la (1907), l’archaïsant Aucassin et Nicolette, à l’origine destiné à un spectacle d’ombres chinoises (1908), Les Voix du large pour orchestre (1911). Après la Grande Guerre, il est critique au journal Comoedia, dirige les Chanteurs de Saint-Gervais, enseigne le contrepoint à la Schola (où il succède à Roussel et a comme élève Jolivet). À partir de la fin des années 1930, il écrit plusieurs ouvrages lyriques en un acte (Le Rossignol de Saint-Malo, La Clairière des fées, La Magicienne de la mer), avant de revenir à la musique orchestrale (Jeux de mouettes, Symphonies nos 2, 3 et 4, Concertstück pour violon et orchestre). Au cours de sa très longue carrière, il assimile l’héritage de d’Indy pour la forme, de Fauré et Debussy pour le langage, puis évolue vers une tonalité élargie plus personnelle, en parallèle des innovations du Groupe des Six. Si la culture bretonne demeure le socle de nombre de ses œuvres, Le Flem cite rarement une véritable mélodie populaire.
Documents et archives
Caricature, Illustration de presse
Paul Le Flem (caricature)
Article de presse