Sophie GAIL
1775 - 1819
Compositrice
Née à Paris au sein d’un milieu aisé et éclairé, Sophie Garre grandit, d’après la Biographie universelle de Fétis, entourée d’artistes qui encouragent et façonnent son éducation musicale. Ses talents de compositrice de romances et d’accompagnatrice s’expriment en premier lieu dans les salons. Alors qu’elle voit ses premières œuvres publiées, elle adopte pourtant les codes du monde amateur en gardant toujours l’anonymat (sur ses partitions ou dans la presse), geste qu’elle conservera toute sa vie malgré ses succès. Elle se marie en 1795 avec l’helléniste Jean-Baptiste Gail (1755-1829), mais divorce dès 1801. Au cours de cette période, après avoir donné naissance à un fils (Jean-François), elle compose deux airs pour un drame d’Alexandre Duval (Montoni, 1798) puis un opéra en un acte destiné à la sphère privée. Ses essais l’encouragent à approfondir les techniques d’écriture, auprès de Fétis d’abord, puis de Perne et Neukomm, et ces études portent leurs fruits au crépuscule de l’Empire : Sophie Gail crée quatre opéras en un acte entre mars 1813 et septembre 1814. Alors que la réussite du premier – Les Deux Jaloux – lui permet d’entrer au répertoire de l’Opéra-Comique et d’être comparée à Mozart et Cimarosa, les suivants ne parviennent pas à s’imposer. Son ultime opéra-comique, La Sérénade (1818), coécrit avec Manuel García, quitte également rapidement l’affiche. Sa célébrité lui donne néanmoins l’occasion, jusqu’à son décès précoce en juillet 1819, de faire entendre ses romances lors de tournées qui la mènent à Londres en 1816 et à Vienne en 1818 (avec Mme Catalani).
Focus
Focus
Napoléon et la musique
Focus
Compositrices
Œuvres
Angéla ou L'Atelier de Jean Cousin
G. MONTCLOUX D'ÉPINAY / François-Adrien BOIELDIEU / Sophie GAIL
1814
Mademoiselle de Launay à la Bastille
Auguste CREUZÉ DE LESSER / Jean-François ROGER / madame VILLIERS / Sophie GAIL
1813
Documents et archives
Portrait
Sophie Gail
Article de presse
Journal des débats, 1814/09/22 [La Méprise de Gail]
Article de presse