Italien, mais pas trop...

Cherubini est admiré pour ses élans dramatiques qui ne craignent ni l’âpreté ni la radicalité : le « révolutionnaire » opéra-comique Lodoïska promet en 1791 ce que Médée réalise tout à fait en 1797. Rien d’étonnant à ce que Beethoven ou Weber se reconnaissent dans cette musique qui traduit de manière si moderne les violences émotionnelles de l’héroïne. Avec Les Abencérages, c’est un autre genre qui se soumet aux conceptions cherubiniennes de l’opéra, celui de l’ancienne tragédie lyrique.